Notre-Dame-du-Bas-Armagnac

Le territoire Albret-Armagnac

Pour partir d’un bon pied, quoi de mieux qu’un petit rappel sur notre pays.

 

Notre territoire

Notre pays est constitué de 3 paroisses : Notre-Dame-du-Bas-Armagnac (540 km²/ 5750 habitants) et Saint-Vincent-de-l’Armagnac (220 km²/6300 habitants), animées par l’abbé Jean-Pierre Obdam et Saint-Jacques-de-la-Douze-et-d’Albret (800 km²/ 9100 habitants) animé par l’abbé Pierre Daugreilh. Au total, 47 communes pour une superficie totale d’environ 1.550 km².

Son histoire

À l’origine, on avait un village, un clocher, un curé, donc une paroisse. On peut en déduire autant de curés que de clochers. Mais, je parle d’un temps que les moins de 40 ans (voire 50) ne peuvent pas connaitre. En 1996, le regroupement de tous ces lieux en une seule et même paroisse s’est avéré nécessaire, raison pour laquelle nous avons aujourd’hui trois grandes paroisses.

Nos ressources

Une paroisse, ça se finance comment : les casuels, les quêtes, les offrandes, la vente de cierges et le Denier de l’Église, ce qui, je vous rassure, n’a rien à voir avec les fonds d’une multinationale. En fait, de la participation de chacun d’entre nous. Ce n’est pas le Pérou, mais, ça marche.

Au service de tous

Dans chacune de nos paroisses, des laïcs œuvrent également à faire vivre la foi : des secrétariats paroissiaux, les EAPP, les équipes liturgiques, pour les funérailles, pour les préparations au mariage, le catéchisme… Ce sont les forces vives. Et comme le dit l’abbé Daugreilh :

« Le prêtre est un metteur en lien qui est là pour aider les paroissiens à vivre leur vie de baptisés.»

Finis les principes de base. Exit. Passons maintenant au ressenti de nos deux curés. Je suis allée me promener du coté de Labastide-d’Armagnac afin de rencontrer l’abbé Jean-Pierre Obdam et du coté de Roquefort pour rencontrer l’abbé Pierre Daugreilh.

Bien qu’ils soient « aidés » par les abbés Marcel Lasserre et Roger Baché, prêtres aînés ou retirés, et par l’abbé Emmanuel Gaudin, prêtre auxiliaire, il n’en demeure pas moins que leur vie n’est pas de tout repos et plus encore, je dirais : il faut savoir garder le moral.

Le manque de vocation chez les prêtres, des distances qui s’allongent, un habitat dispersé (on reste quand même très rural), des bassins d’emploi peu nombreux (surtout pour Notre-Dame-du-Bas-Armagnac), l’adaptation du service public qui ne suit pas, un brassage important de la population, le vieillissement de la population qui reste entrainant le manque de « public » à la messe, et l’évolution même de la société, rendent leurs missions difficiles et parfois peu ou pas reconnues du tout. Ils ne sont franchement pas aidés. De plus, avec la multiplicité des activités proposées, qu’elles soient culturelles, sportives ou autres, ainsi que la multiplicité des repères qui, d’ailleurs, changent sans arrêt, nous, paroissiens, n’avons plus le temps (ni l’envie parfois). Nous courons. Mais nos curés, eux aussi, courent et je leur trouve beaucoup de mérite à courir autant en répondant à toutes les demandes (en 1 heure d’entretien avec l’abbé Obdam, trois appels téléphoniques). Et puis, soulignent-ils, nous, paroissiens, avons peut-être oublié ou mis de côté notre mission d’évangélisation. Nos enfants et petits-enfants sont baptisés et encore pas de façon automatique. Parfois, ils sont confirmés. Mais après ? Qu’avons-nous fait de nos enfants ?

Les attentes de nos curés

Leurs préconisations parce qu’ils en ont quand même :

õ recréer des lieux de rassemblement, d’épanouissement, espaces de liberté et d’attention mais qui pourraient être ouverts à tous, où on pourrait ensemble relire ou faire connaitre la Parole de Dieu et la partager, ou bien encore relire notre propre vécu et en discuter. Un peu comme les patronages que nous avons pour la plupart connus et qui permettaient aux jeunes de se rencontrer.

õ créer des emplois dédiés pour qu’enfin, notre foi soit présentée comme épanouissante, source de liberté et d’entraide.

« Nous sommes dans une notion d’entreprise au lieu d’être dans une notion d’entraide. Nous sommes dans l’ère du dire et non du faire. Rappelons-nous également que nous sommes accueillis comme on accueille et on accueille comme on est accueilli ».

 

Dernières questions

J’ai bien entendu terminé mes entretiens par mes trois questions préférées :

Qu’est-ce que vous aimez le moins ? Les chevreuils et les sangliers sur la route ou encore l’attitude de ceux qui n’aiment pas les autres.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus ? Rencontrer les gens quels qu’ils soient. Les voir sourire. Discuter avec eux et même batailler (verbalement) aussi. Les amis ou les paysages de montagne.

Que souhaiteriez-vous ? La fin de cette crise sanitaire dont la paroisse a souffert notamment pour les décès. Qu’on soit capable de se sentir responsable de la vie des autres, qu’on soit capable aussi de maitriser le rythme de la vie pour voir où on en est et envisager l’avenir. Et surtout plus de jeunes à la messe.

 

Voilà ce qui succinctement est ressorti de mes deux entretiens. Je note cependant que malgré les difficultés qu’ils rencontrent, les abbés Obdam et Daugreilh restent sereins et toujours accueillants.

Merci à eux deux pour leur dévouement.

En ferions-nous autant  ?

 

Agnès Demaret pour le journal Clarté


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