ÉGLISE SAINT JEAN BAPTISTE A SUZAN

ÉGLISE SAINT-JEAN-BAPTISTE

L’église Saint-Jean-Baptiste de Suzan étire la longue ligne de ses toits bas au cœur d’une vaste clairière vers laquelle ne convergent pas moins de quatre routes disposées en croix.

A la lisière d’un airial de chênes, elle occupe le bord septentrional d’un petit plateau naturel mais aménagé par l’homme, dominant ainsi de quelques mètres à peine une prairie qui descend en pente douce vers le ruisseau du Capet et la fontaine Saint-Jean-Baptiste.

Un clocher-mur de faible hauteur marque d’un accent discret sa silhouette très caractéristique : il sépare la nef, prolongée par un chevet polygonal que flanque au sud une sacristie, d’une vaste construction semi-circulaire précédée d’une longue et étroite galerie ouverte.

L’unité que confère à cet ensemble l’identité des enduits et des toitures est trompeuse. Un examen attentif, facilité par les dégagements et divers sondages effectués au cours des travaux récents, permet en effet de constater des différences significatives en particulier dans les matériaux et les procédés de construction utilisés.

On peut ainsi observer à l’extérieur que les très grands blocs de calcaire coquillier que l’on voit sur les murs de la nef sont de dimensions plus élevées mais de bien moins bonne qualité que les pierres appareillées utilisées pour le chevet ; on remarque aussi que ces blocs sont, au nord tout au moins, disposés au-dessus d’une maçonnerie de petits moellons très irréguliers et qu’ils sont surmontés d’un appareil de taille plus réduite. à l’intérieur, ce dernier appareil plus réduit apparaît en très fort retrait sur la partie inférieure des murs, dans laquelle l’enlèvement de quelques enduits a révélé plusieurs arrachements. Ces diverses observations, que confirment et précisent nombre d’autres détails, et en particulier les importantes différences de conception qu’offrent les fenêtres des diverses parties permettent de reconstituer assez aisément les grandes lignes de l’histoire de ce modeste édifice.