eglise

ÉGLISE DE SAINT ANDRÉ A GOURBERA

Adresse : ÉGLISE 40990 GOURBERA

Nous savons tous que notre église est dédiée à Saint André : sa statue trône d’ailleurs, en bonne place, au fronton de la porte latérale.

 

Mais quand a-t-elle était construite et par qui ? La réponse se trouve aux quatre clés de voûte de la nef centrale : Boudon, curé ; J. Barrère, maire ; Bousquet, architecte ; 1867, Philotas, entrepreneur. Les vitraux, de la même époque, sont signés : Mauméjean, Pau. Quant aux deux petits vitraux de la tribune, de style roman mais plus récents-1925- ils représentent, l’un Notre Dame de Buglose et l’autre St Vincent de Paul.

 

Mais, bien entendu, il s’agit de la dernière église en date car Gourbera est intimement lié au cours de l’histoire à l’hôpital- prieuré de Puymartet qui n’existe plus mais dont subsistent les dépendances : son moulin sur la « Bouhette » et sa maison grange, environ 3 km1/2 au sud du village !

 

Gourbera est l’aînée car dans le cartulaire de Dax, on retrouve vers 1170, un lieu de culte baptisé « St Andreas de Gorberar » ; Puymartet , sans doute fondé « par la piété de St Louis » n’apparaît que plus tard, en 1279.

 

Placé sur le chemin de Tours (le « Camin Roumiou ») vers St Jacques de Compostelle, sa fondation est l’œuvre des Hospitaliers de l’Ordre de St Antoine en Viennois, dits « Antonins » ; l’étymologie de Puymartet en témoigne puisque Puy signifie hauteur et martel : marteau. Le martel de St Antoine ou marteau à double tête, était en effet présent sur la cape des « Antonins » sous la forme d’une croix en T (tau) au niveau de l’épaule gauche. C’est à Puymartet que l’on doit l’essor du village et sa 1ère mention, en tant que paroisse, en 1279.

 

Il faut attendre l’ « Arrêt des Grands Jours » (1540-1541) pour apprendre que Gourbera était, certes, une annexe de Puymartet mais que le prieur était secondé par un adjoint laïc « nommé le dimanche da la Passion devant la grand’porte de l’église par les paroissiens de Gourbera réunis en communauté ». Il y avait donc bien une église à Gourbera car à Puymartet n’existait qu’une modeste chapelle !

 

Nous en avons confirmation quelques années plus tard,  en 1577, car le nouveau prieur, à son arrivée, constate que la chapelle est notamment ruinée et profanée et le logis des pauvres inhabitable… on ne peut y administrer aucun service divin et « il faut faire ung lieu pour remettre la cloche quy a esté cy devant oustée de la dicte chapelle et portée en l’esglise paroissialle de Gourberar ». Or ce prieur, Maître Etienne de Paul, n’était autre que l’oncle de notre saint landais ; St-Vincent-de-Paul !

 

A la fin du 17e siècle (1696-1699), date à laquelle on situe la rénovation du moulin et de la maison grange, il semblerait qu’il y ait eu une paroisse à Puymartet bien que les prieurs aient substitué le nom de Gourbera à celui de Puymartet en s’instituant prieurs de Gourbera. Soulignons enfin les liens étroits entre Pouy, Gourbera et Buglose, car après le baron de Poylohaut en 1393, Gourbera eut comme seigneurs ceux du Pouy et en dernier lieu les Lazaristes, dont le supérieur était également supérieur de Buglose, jusqu’à la Révolution.

 

Puymartet s’effondra en 1784 mais Gourbera subsista et l’église actuelle a pris la relève de lieux de culte plus anciens dont nous ne savons rien ; cependant, les liens tissés dans le passé entre Pouy, Gourbera Buglose et Puymartet où Vincent de Paul passa de longs moments auprès de son oncle pour « s’initier au latin et à la langue de la ville » expliquent sans doute, les deux vitraux de 1925, dont l’un représente Notre Dame de Buglose et l’autre St Vincent-de-Paul ! Mais n’oublions pas, dans cette petite église intimiste, la beauté des statues, et le chemin de croix qui mériterait, à lui seul, d’être mis en valeur !

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