
La mort en question, une journée à Buglose
Actualité sanitaire oblige, nous n’étions pas très nombreux, ce samedi 10 octobre, à Buglose, pour participer à la journée organisée conjointement par les services de Formation et de Pastorale Liturgique ainsi que par la Pastorale de la Santé.
Pendant ces terribles jours de confinement, s’est posé le problème de l’accompagnement des personnes en fin de vie, de leur décès dans la solitude, de leurs obsèques réduites à de courts temps de prière au cimetière.
Diverses interventions nous ont permis d’entendre plusieurs voix pour comprendre et appréhender les répercussions de ces dures contraintes.
Des témoignages, tout d’abord. Celui d’un employé des pompes funèbres, qui raconte le bouleversement dans l’organisation et le déroulé des obsèques en temps de confinement ; d’un père de famille, dont le papa est décédé seul à l’hôpital, loin des siens, et a été enterré dans la plus grande solitude ; d’une infirmière, qui travaille dans un Ehpad, au plus près des personnes fragiles et isolées ; d’une responsable des funérailles de sa paroisse, qui a dû prendre en charge des familles endeuillées et animer des cérémonies au cimetière…
Puis se sont succédés différents intervenants : le père François Marchal, qui a focalisé le sens primordial de la Résurrection pour un chrétien ; Nathalie Journé, qui a abordé la mort telle qu’elle a été vécue dans nos sociétés, depuis l’An Mil ; Marie-Thérèse Hourcastagné, qui a abordé le sujet du jour sous un angle philosophique.
Après un déjeuner convivial sur place, Mgr Souchu nous a proposé une méditation sur la lecture de Marc 5, 21-24, 35-43 ; puis le frère Benoît, de Maylis, un enseignement sur le thème : « Accompagner un mourant, quel sens pour l’homme, quel sens aujourd’hui ? »
Pour finir, un temps de prière nous a réunis à la basilique, où chacun a pu déposer aux pieds de Notre Dame un lumignon portant ses intentions de prière.
En bref, une journée riche et dense, éclairée par un beau soleil automnal, qui nous a permis d’aborder ce sujet, non comme un tabou, fait de tristesses et de silences, mais comme un chemin vers Dieu et son amour infini.
Laurence de Guillebon