
Journée Diocésaine de la Communication : une porte vers l’avenir ?
Le 5 juillet dernier, une trentaine de personnes venues de toutes les Landes se sont rassemblées au Centre Pastoral Jean-Paul II pour la journée diocésaine de la Communication. Une initiative qui a permis de poser les premiers jalons d’une communication plus large pour le diocèse.
À mon arrivée dans le diocèse, dans ma lettre de mission reçue de notre évêque, il m’était demandé de créer quelque chose autour des Journées Mondiales des Communications Sociales, qui existent depuis le Concile Vatican II. Le but de ces journées ? Amener une réflexion autour de la communication dans l’Église. Ou encore, faire connaître les moyens de communication au niveau des paroisses, du diocèse et des services de l’Église Catholique.
Avant de prendre des orientations, il m’a paru nécessaire de saisir la réalité du terrain, autant diocésain que paroissial. Cette année de consultation a mis encore une fois en évidence l’importance de la communication dans le dispositif diocésain. Julie, Valérie et moi, nous avons donc opté pour l’organisation de cette journée diocésaine de la communication, qui n’existait pas avant mon arrivée, du moins, pas sous cette forme. L’objectif : lever la tête du guidon et réfléchir, ensemble, sur la place d’internet dans un dispositif chrétien de communication au sein du diocèse, et sur les initiatives que nous pourrions facilement mettre en place dans nos paroisses.
Les personnes présentes venaient d’horizons divers : bénévoles du service communication, secrétaires paroissiaux, référents communication des paroisses, simples bénévoles s’intéressant à la communication. Un mélange intéressant qui a donné une couleur équilibrée à cette journée. La partie spirituelle était assurée par Mgr Eychenne, évêque de Pamiers. Il a bien su nous expliquer les différents enjeux entourant internet aujourd’hui, et nous rassurer sur le fait que ce moyen de communication ne constituait ni la réponse à tous nos maux, ni un danger diabolique. Ce propos mesuré nous a bien introduits à la réflexion, menée ensuite en petits groupe de quatre, afin de rechercher les éventuelles pistes pour améliorer la communication du diocèse et des paroisses.
Sans présager de décisions qui pourraient être prises, nous pourrions parler des constats qui ont été dressés. De façon unanime, il a été souligné que les mails ne sont plus le meilleur moyen de communiquer, puisque beaucoup de personnes ne répondent plus à ceux-ci et qu’il est parfois nécessaire de faire de nombreuses relances pour obtenir une réponse. De même, il a été constaté que le lien entre le service diocésain de la communication et les référents et secrétaires de paroisses était complexe à établir. De nombreuses idées et propositions ont cependant été faites par les équipes : nous vous en dirons plus à la rentrée.
L’innovation de cette journée aura été la venue d’Emmanuel de Bélizal, fondateur du site de covoiturage, Gomesse. Cette plateforme permet d’organiser gratuitement, et même à distance, des covoiturages pour se rendre à la messe. De nombreuses personnes présentes se sont montrées intéressées par ce dispositif, au demeurant écologique, qui pourrait permettre à plus de personnes, jeunes comme moins jeunes, de se rendre aisément à la messe.
Une difficulté évoquée par beaucoup était de maintenir un lien avec les fidèles de leur paroisse, mais aussi de leur donner une nourriture spirituelle régulière. Sur ce point, la demande a reçu une réponse avec la Parole du Jour, initiée par le Père Thierry Duclercq il y a un an et demi maintenant. Cette prière quotidienne, diocésaine, disponible pour le moment par texto et sur Facebook, est réalisée par différents
prêtres du diocèse, notre évêque lui-même, des aumôneries, des communautés religieuses du diocèse ou encore des laïcs. Elle permet à chacun de recevoir par téléphone une parole de quelques lignes, venue d’horizons différents du diocèse. Très nourrissante, elle touche déjà plusieurs centaines de personnes tous les jours. Et chacun peut choisir de la partager.
Cette journée diocésaine de la Communication s’est conclue par la proposition, pour ceux qui le souhaitent, de se rapprocher du service communication et de devenir des référents de terrain pour le service tout en bénéficiant des formations proposées par le service. Une façon de se projeter vers une communication de terrain plus efficace et plus adaptée aux réalités des Landes, mais aussi aux réalités d’aujourd’hui.
J-P Olivier François